Au service de la technopole
Sophia Club Entreprises

Comment envisagez-vous votre mission dans la continuité de ce qui a été impulsé ces dernières années et quelle patte personnelle comptez-vous apporter ?

Lorsqu’Etienne Delhaye a rejoint le club en 2014, celui-ci comptait une cinquantaine de membres. À son départ en mars dernier, ils étaient 220. Cette croissance est d’autant plus remarquable qu’elle ne s’est pas faite au prix d’un démarchage assidu des entreprises, mais grâce à la force du bouche à oreille. Les dirigeants d’entreprises ont souhaité adhéré au club car ils y voyaient un intérêt, notamment pour étendre leur réseau et échanger avec leurs pairs sur les différentes problématiques de Sophia Antipolis. Dans le même temps, l’équipe opérationnelle du club s’est étoffée afin de pouvoir s’occuper de toutes nos activités. Aujourd’hui, cinq personnes salariées du Club veillent à l’organisation d’une cinquantaine de manifestations chaque année.

Je compte bien évidemment poursuivre sur cette lancée et continuer à augmenter le nombre de nos membres tout en le faisant de façon raisonnée. Je souhaite en effet que les sociétés qui nous rejoignent aient vraiment du temps à consacrer aux activités du Club. Dans une démarche participative, non pas pour faire du business mais plutôt pour créer du lien, développer leur réseau et rendre les événements que nous organisons conviviaux. Nous avons pour projet de développer des ateliers en petits groupes pour pouvoir débattre d’une thématique. Donner davantage la parole à nos membres. C'est la feuille de route.

SCE organise ou coorganise plusieurs événements concourant à l’animation transversale de la technopole. Pouvez-vous nous en dire un mot?

Le Village des Sciences et de l'Innovation se déroule au mois d'octobre en collaboration avec beaucoup d'acteurs de la technopole. C'est fondamental de faire découvrir au grand public les trésors technologiques qui font Sophia Antipolis, notamment auprès des jeunes que nous espérons attirer vers les métiers scientifiques. Nous avons aujourd’hui une pénurie d’ingénieurs et il nous faut attirer les talents le plus tôt possible.

En novembre aura lieu la septième édition du SophI.A Summit où seront dévoilées les dernières avancées en matière d’intelligence artificielle. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle est partout. Quel que soit le domaine d’activité des entreprises, on parle de l’IA, on se sert de l’IA et on brasse des quantités astronomiques de données.

Le Morning SCE est devenu une institution. Le premier vendredi de chaque mois, une entreprise accueille nos membres de 8h à 9h30 et lui donne l’opportunité de présenter son activité et les faits marquants de son actualité. C’est l’occasion pour Sophia Club Entreprises d’informer nos membres sur les évènements à venir et pour les membres, de rencontrer le réseau.

Enfin comment ne pas parler des Jeux de Sophia. Sophia Club Entreprises les organise chaque année au mois de juin depuis plus de trente ans. Les Jeux ont réellement permis de resserrer les liens entre l'ensemble des acteurs de la technopole, participant ainsi à cette fameuse fertilisation croisée chère au fondateur de Sophia. Les Jeux constituent l'évènement vitrine du Club. Le nombre de participants augmente d’année en année et il y a un véritable engouement, tant au niveau des salariés qu'au niveau des entreprises. 

Outre l’organisation de manifestations, quels services sont proposés aux entreprises membres ?

En matière de RH, le Sophia Talent Hub est une plateforme intéressante. Nous la mettons à disposition de nos membres à un tarif préférentiel et elle propose tout un panel de formations qui concourent au développement personnel des collaborateurs. Ces formations facilitent leur évolution de carrière et les préparent à de nouveaux défis professionnels, une mission à l’étranger par exemple ou la prise de davantage de responsabilités au sein de l'entreprise...

Le Club est également très impliqué dans le projet de Plan de Mobilité Inter-Entreprises au sein de la technopole. C’est un vaste sujet et cela fait maintenant 15 ans que nous nous attelons à la problématique de la circulation dans Sophia Antipolis. Il y a eu des avancées, notamment en matière de bus et de bus-tram. Le nombre de bus et leur dimensionnement se sont vraiment adaptés aux besoins. Nous avons également enregistré de belles avancées sur les pistes cyclables. Ces progrès ne solutionnent pas totalement les problèmes de congestion qui restent le point noir de Sophia Antipolis et nous continuons nos efforts sans baisser les bras. Nous travaillons en étroite collaboration avec la CASA sur ce sujet car nous sommes quelque part le porte-parole des entreprises de la technopole. 

Quelle est votre vision prospective de Sophia Antipolis ?

Je pense sincèrement que la technopole va continuer à croître dans les années à venir. Pour avoir discuté avec d’autres technopoles, nous avons véritablement quelque chose d’unique ici. Une spécificité qui tient d’abord à notre attachement à notre région et à son écosystème. Cet attachement ne peut que perdurer quand on voit la volonté de nos membres à faire rayonner Sophia Antipolis. C'est un travail que nous menons, là encore, en étroite collaboration avec la CASA. Tous les jours, je rencontre des gens d’exception, des chefs d’entreprise qui n’hésitent pas à retrousser leurs manches pour faire évoluer la technopole. Nous avons une véritable pépite ici qu’il faut préserver tout en continuant à se battre pour la dynamiser.

Quel est votre parcours ?

Je suis ingénieur de formation, issue de Polytech Montpellier. J’ai commencé ma carrière sur Paris mais étant originaire du Sud, j’ai vite décidé d’y revenir et cela fait 28 ans que je suis dans la région. J’ai passé 17 ans chez Texas Instruments où j’ai occupé différentes fonctions pour finir à la direction des achats. Un poste qui m’a permis d’avoir beaucoup d’interactions avec des sociétés de sous-traitance de Sophia. J’ai ensuite travaillé pendant 8 ans chez Amadeus où là encore, j’ai eu de nombreuses relations avec des entreprises sophipolitaines. J’avais une connaissance substantielle de l’écosystème de la technopole avant d’arriver à la direction de Sophia Club Entreprise.