Chez IBM, Small is beautiful…

Après le buzz de l’IA générative vient celui de l’IA responsable. Les débats actuels globaux autour de la réglementation de l’intelligence artificielle ont forcé à un positionnement rapide des big techs qui a abouti à une pléthore d’expérimentations dans toute la gamme des secteurs économiques.

Kate Soule, Directrice du programme Generative AI Research chez IBM, a rappelé les difficultés historiques dans le développement de la technologie IA d’avoir des bases de données initiales fiables pour pouvoir entraîner les modèles.

Aujourd’hui, les possibilités qu’offrent les nouvelles plateformes d’IA générative sont de contextualiser les modèles aux spécificités de l’activité, que cette activité soit à finalité entrepreneuriale, associative ou publique. Plus besoin de nettoyer les bases de données. Il faut juste devenir expert en prompt intelligent et apprendre à bien agencer ses process organisationnels.

Son propos dès lors est l’apologie du petit. Pas besoin d’avoir des modèles de fondation gigantesques qui pèsent plusieurs milliards de terabytes et de petabytes et qui de surcroît sont énergivores. D’après ce qu’IBM expérimente depuis cette ruée vers les applications que permet l’IA générative, des modèles de taille beaucoup plus petite sont tout aussi efficaces, voire meilleurs, preuves à l’appui. Autrement dit, pas besoin de viser les 12 milliards de paramètres, 350 millions sont peut-être suffisants pour la majorité des usages.

Sous la houlette de Pascale Xélot et Franck Descollonges, les équipes d’IBM se sont prêtées à la traduction de leur travail de manière concrète pour faire saisir à leur audience tout l’enjeu de la transformation structurelle actuelle. La journée a aussi été l’occasion de présenter la plateforme IBM watsonx.ai et ses capacités d'automatisation d’un apprentissage automatique responsable et transparent.

Si l'IA générative apporte un fort potentiel, elle ajoute également de la complexité. Les organisations doivent apprendre à construite vite, de manière proactive, des garde-fous autour de leur technologie pour réduire les risques d'hallucination, de violation de conformité et de production de contenu injuste ou biaisé. L’enjeu est de taille. Certaines estimations avancent que la révolution IA en cours a le potentiel d’augmenter le PIB mondial de 7 % en 10 ans et va représenter jusqu’à 30 % de l’ensemble des parts de marché, tous secteurs confondus. Même sans chiffre, c'est une révolution numérique. À chacun de doser comment l'emprunter.